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Panorama des offres PBX VoIPDimanche 26 septembre 2004 @ 15:00:17 | Auteur: boiboisseUne offre de téléphonie sur IP comprend deux éléménts principaux. Son coeur est constitué par le gestionnaire d’appels, un logiciel tournant sur une plate-forme standard (Intel ou Sun) ou sur un matériel et un système propriétaire. Il pilote les services téléphoniques dont le premier consiste à initialiser les communications. Les téléphones dialoguent ensuite directement entre eux via le réseau IP de l’entreprise. Pour les appels extérieurs, une ou plusieurs passerelles, souvent physiquement intégrées au serveur du gestionnaire d’appels, assurent la sortie vers le réseau public. Enfin, il faut ajouter les téléphones IP. Sur la base de ce schéma, les constructeurs traditionnels ont d’abord doté leur offre existante de central téléphonique (PBX pour Private Branch eXchange) d’un gestionnaire d’appels IP et d’une connectivité Ethernet, qui en ont fait des produits hybrides permettant une transition progressive pour satisfaire la base installée. Mais une telle polyvalence a un coût qui se justifie de moins en moins au fur et à mesure que la téléphonie sur IP s’affirme comme la voie royale. En quelques mois, tous ces acteurs ont donc définitivement changer leur stratégie en annonçant des offres entièrement tournées vers l’IP. C'est le cas d’Alcatel qui a lancé, en 2003, OmniPCX Enterprise : une plate-forme matérielle tournant sous Linux. «L’ancienne offre, OmniPCX 4400, est maintenue au catalogue mais sera désormais vendue comme une passerelle», explique William Tranchant, responsable du développement marketing grandes entreprises chez Alcatel. Une telle media gateway permet de placer sous le contrôle de l’IPBX (Internet Protocol Branch Exchange ou central téléphonique utilisant un réseau IP local ou étendu ), des téléphones classiques situés dans des bâtiments ou sur des sites qui n’ont pas encore migré. Pour les petites entreprises, Alcatel proposait déjà une offre IP baptisé OmniPCX Office, encore hybride dans la mesure où elle conserve la capacité de gérer directement des téléphones classiques. De son côté, EADS Telecom a renouvelé son offre en 2003 avec une double stratégie. Les NexSpan C, S et L restent des produits hybrides basés sur des systèmes propriétaires. Toutefois, leur gestionnaire d’appels est également disponible sous la forme d’un logiciel sous Windows 2000, synonyme d’un certain effort d’intégration qui le réserve aux grosses configurations. Ericsson s’est engagé dans la même voie qu’Alcatel et EADS Telecom, mais ne lancera son offre tout IP qu’au troisième trimestre 2004. «Nous allons porter le logiciel de nos PBX de la gamme MD 110 sur une plate-forme PC sous Linux», précise Marc Nackaerts, responsable portfolio Ericsson Entreprise. Cette future plate-forme sera partagée avec le successeur du MD Evolution, qui adresse aujourd’hui la cible des PME. Le cas de Mitel est particulier. Ce constructeur est uniquement connu en France pour son offre IPBX, malgré une longue histoire dans la téléphonie classique outre-Atlantique et outre-Manche. Sa gamme 3300 ICP peut être qualifiée de tout IP, bien que son système d’exploitation soit un Unix temps réel propriétaire, en l’occurrence VxWorks. Cisco et 3 Com condamnés à la fuite en avant Face à ce mouvement des constructeurs traditionnels, 3Com se voit contraint d’aller encore plus loin. Le constructeur a ainsi annoncé le prochain portage sous Linux de son gestionnaire d’appels, qui était jusque-là sous le contrôle du système VxWorks. Ce constructeur, dont la cible était uniquement les PME, lance en outre le VCX V7000, destiné aux entreprises d’au moins 2000 postes. Son gestionnaire d’appels abandonne la plate-forme matérielle propriétaire au profit d’un serveur standard d’origine Sun tournant sous Solaris, et bientôt sous Linux. De son côté, Cisco fait le chemin inverse. Il maintient en effet son Call Manager basé sous Windows 2000 et destiné aux moyennes et grandes entreprises. Mais parallèlement, il a lancé fin 2003 un IPBX qui repose sur IOS, son système d’exploitation au cœur de ses équipements réseaux. Cette formule se révèlera économique pour les entreprises possédant des routeurs Cisco relativement récents, puisqu’il leur suffira d’une simple mise à niveau logicielle pour les transformer en gestionnaires d’appels. Quant aux postes, chaque constructeur fournit sa propre gamme qui sait tirer parti des services téléphoniques (transfert d’appels, conférences, filtrage patron secrétaire, gestion de groupes, etc.), dont certains sont encore propriétaires. Le support des standard H323 et SIP permet d’utiliser des postes d’origines variées, nettement plus économiques. Mais presque tous les constructeurs poussent encore leurs propres protocoles et limitent le rôle de ces deux standards à l’interopérabilité en environnement hétérogène. Même si Alcatel commence à mettre en avant SIP, seul 3Com est, depuis peu, un inconditionnel de ce protocole qu’il juge suffisant pour répondre à la quasi-totalité des besoins des entreprises.
Source ZDnet |
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